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La Semaine du SON

du 20 janvier au 2 février 2025

A Paris et dans toute la France

20jan2025
Paris
La Semaine du SON
Paris

48.8575475, 2.3513765

22ème Semaine du Son de l’UNESCO

Son et politiques du 20 janvier au 2 février 2025

Notre monde sonore en dérive

Le thème « Son et Politiques » s’est imposé à nous pour cette 22ème édition comme une évidence car nos politiques publiques doivent désormais prendre en considération un monde sonore que nous subissons et qui, les technologies aidant, semble encore souvent échapper à tout contrôle. Lors de ces rencontres, nous évoquerons la dérive d’un environnement urbain bruyant et ininterrompu qui affecte notre comportement et notre vie sociale. Le bruit abîme le lien humain car il crée de la violence et du stress ; en gênant l’écoute, il représente un obstacle qui fragilise nos échanges et notre capacité à s’ouvrir au monde. Ainsi le calme, condition nécessaire à la communication et à la réflexion, devient-il rare et recherché…comme un produit de luxe qui s’achète et se vend de plus en plus cher. Si nous n’y prenons pas garde, le milieu sonore contribuera à conforter encore la fracture sociale que nous déplorons. Nous évoquerons la dérive qui tend à asphyxier notre système auditif, soumis à des niveaux forts, constants et dépourvus de micro-silences. Aujourd’hui, une personne sur quatre est en situation de malentendance, incapable de percevoir des niveaux faibles… Il est temps de s’interroger. Nous évoquerons la dérive technologique des canaux de diffusion sonore qui nous « alimentent » ou nous « intoxiquent ? » Didier Lockwood, à cet égard, parlait de malbouffe sonore, en nous soumettant en permanence à des sons de plus en plus forts, constants et compressés pour être perçus, quelles que soient les conditions, audessus du bruit de fond de la rue, d’un restaurant ou d’un supermarché. Et comment ne pas s’inquiéter des dérives crées par l’Intelligence Artificielle lorsque, intrusive et trompeuse, elle se substitue, sans prévenir, à la voix d’un comédien, d’un interprète, d’un journaliste radio (par exemple en Pologne il y a peu) ou même à la création musicale du compositeur. Pour conserver les valeurs de notre humanité, il nous faut maîtriser tous les aspects de notre monde sonore. Nous remercions vivement Erik Orsenna et Kendji Girac d’avoir bien voulu nous faire l’honneur et le plaisir de parrainer cette 22ème édition de la Semaine du Son de l’UNESCO, qui s’avère très prometteuse.

Christian Hugonnet, Président fondateur de la Semaine du Son

 

Erik Orsenna et Kendji Girac - Parrains de la 22ème édition

  • Erik Orsenna

Économiste de formation (matières premières, finance internationale), Erik Orsenna a passé huit ans dans les cabinets ministériels et présidentiel, en étant conseiller culturel de François Mitterrand, avant de rejoindre le Conseil d’État.

Depuis 15 ans, il s’investit dans les entreprises impliquées dans les transitions nécessaires (énergie, recyclage). Erik Orsenna est par ailleurs écrivain, prix Goncourt 1988, auteur de biographies et de reportages notamment sur l’eau.

Membre de l’Académie française depuis 1998, ambassadeur de l’Institut Pasteur, il est aussi fondateur d’une association pour la défense des fleuves.

En outre, il participe depuis une dizaine d’années, en tant que récitant, à de très nombreux spectacles musicaux.

Son dernier ouvrage La cinquième saison, un roman vénitien (2024) est publié chez Robert Laffont.

« Le parrainage de cette 22ème édition de la Semaine du Son de l’UNESCO que j’ai accepté prend tout son sens dans une convergence de faits. Occupant le fauteuil de Louis Pasteur à l’Académie Française, j’ai l’immense honneur, depuis sept ans, d’être ambassadeur de l’Institut qui porte son nom.

Passionné par la médecine, je le suis aussi par la musique. Je me suis mis tardivement au piano, sans rien connaître de son apprentissage, ni au solfège. Même si je suis un très mauvais musicien, mon sentiment est d’entendre de mieux en mieux depuis que je pratique.

Avec le violoncelliste Henri Demarquette et le pianiste Michel Dalberto et moi-même en tant que récitant, nous avions créé en 2021, le trio Fidelio qui raconte l’histoire de Beethoven sous le signe de la fraternité mais aussi de la sourdité.

En parallèle, les acouphènes se sont installés dans mes oreilles, signe de la baisse de mon audition.

En tant que juriste et explorateur sur les questions des villes, j’ai pu réaliser à quel point on n’abordait pas les vrais sujets. Il y a bien sûr la circulation automobile mais aussi les nuisances des deux roues motorisées. Ne pas voir seulement les conséquences mais aussi les causes et les interactions entre tous les éléments est crucial.

Le thème « Son et politiques » prend tout son sens dans mon esprit. En tant qu’ancien conseiller d’État et donc magistrat dans l’ordre administratif, on peut constater, il est vrai, des infractions dans le domaine sonore. Si la paix est une sorte de propriété, on entre dans la sphère privée d’une personne par le son.

En même temps que ces questions médicales, artistiques, il y a la question du vivre-ensemble dans le respect de cette propriété qu’on appelle le silence. »

  • Kendji Girac

Avec cinq albums, six millions d’exemplaires vendus, 2,5 milliards de vues sur YouTube et plus de 500 dates de concerts dans le monde avec deux millions de spectateurs, Kendji Girac est l’artiste révélé par The Voice qui a vendu le plus de disques dans le monde. Il fête cette année ses 10 ans de carrière. Né en 1996 à Périgueux, il chante depuis l’âge de huit ans, accompagné par son père à la guitare. C’est à dix-sept ans que Kendji Girac (de son vrai nom Kendji Maillé) attire l’attention avec une reprise de Maître GIMS postée sur internet. Quelques mois plus tard, Kendji intègre le casting de la saison 3 de The Voice, avant de rejoindre l’équipe de Mika. Grand vainqueur de l’émission en mai 2014, Kendji rencontre immédiatement le succès avec sa chanson « Color Gitano » et son premier album enregistre le meilleur démarrage de l’année avec un disque original. Dans son sixième et nouvel album, intitulé « Vivre », Kendji nous dévoile l’essence de son univers gipsy pop. À travers onze titres intimes et mélodieux, il se confie avec sincérité sur son parcours à son public. Son dernier succès « Si seulement… » témoigne de ce lien unique qui les unit. Parmi les onze titres de l’album, on y trouve des textes écrits par Vianney, Ycare, Louane et Emma Peters. Kendji est en tournée dans toute la France en 2026, avec un concert évènement à l’Accor Arena de Paris le 14 mars.

Le Programme

Téléchargez le programme complet en cliquant ici