Enquête sur l’emploi des séniors et leurs conditions de travail dans la Branche BETIC
19 juillet 2023Une grande enquête en ligne, initiée par la Fédération Cinov, vient d'être lancée par l'ADESATT. En effet, l’adoption de la réforme des retraites a replacé la question du travail et de l’emploi des séniors sous un jour nouveau.
Le lancement d’une nouvelle réforme des retraites, avec en perspective le recul de l’âge de départ en retraite, replace la question du travail et de l’emploi des séniors sous un jour nouveau.
Selon la DARES, au 31/12/2020, la branche BETIC compte 17 % de salariés de 50 ans, dont 9,3 % ont 55 ans ou plus. Le taux de salariés âgés de 60 ans et plus (3,3 %) y est nettement inférieur par rapport au taux moyen observé sur l’ensemble des branches professionnelles (5,3 %). Par ailleurs, le marché de l’emploi dans la branche est particulièrement tendu. La future loi appelle donc la branche à s’interroger sur la manière dont les salariés les plus âgés pourront continuer à exercer leur activité sans perdre en motivation et, pour les entreprises, sur la manière de les accompagner jusqu’au terme de leur parcours et faciliter la transmission de leurs compétences. Intuitions/impacts
Le projet de loi fait de la prévention de l’usure professionnelle l’un des éléments clefs permettant de prolonger la présence des séniors en entreprise.
Pour autant, il se polarise sur les « contraintes physiques marquées » (manutentions manuelles de charges, postures pénibles définies comme positions forcées des articulations, vibrations mécaniques). La présence de ces risques susceptibles de faire obstacle à la poursuite d’une activité professionnelle est plus limitée dans la branche BETIC que dans d’autres au regard des activités qui y sont exercées (principalement : prestation de ser-vice intellectuelle).
Pour autant, le taux d’emploi des séniors dans la branche est globalement faible. Aussi, d’autres facteurs que l’usure professionnelle doivent expliquer ce niveau. Afin que la branche puisse proposer des solutions visant à garder les séniors en emploi jusqu’à leur retraite, il est nécessaire d’identifier les causes du départ prématuré de la branche, les activités, parcours et profils concernés et caractériser les profils et postes des salariés qui sont employés dans la branche avant de faire valoir leurs droits à la retraite.
L’enjeu est d’accompagner les entreprises et les salariés dans le recul prévisible de l’âge de la retraite. En conséquence, la branche doit mieux connaître les « séniors » en poste et les cause de départ « anticipé » pour être en mesure d’étudier, dans un second temps des dispositifs adaptés dans les différents domaines relevant de sa compétence (organisation du travail, emploi/formation, protection sociale, dialogue social).