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#Témoignage

Gabriel Hannes coach professionnel, aborde l'émergence de nouvelles formes de gouvernance participatives

29 avril 2021
J

Echange avec Gabriel Hannes coach professionnel, adhérent de SIMACS et de la Fédération Cinov.

A la veille du colloque organisé par la Fédération Cinov sur le thème « Gouvernance participative, gouvernance profitable : impliquer les multiples parties prenantes pour affronter l’incertitude », rencontre avec Gabriel Hannes, coach professionnel, adhérent de SIMACS et de la Fédération Cinov.

Assiste-t-on aujourd’hui à l’émergence de nouvelles formes de gouvernance participatives ?

Je crois que les formes de gouvernance qui émergent, notamment les gouvernances participatives ne sont finalement pas si nouvelles et ont toujours existé, mais elles réapparaissent, après avoir été mises au second plan par la prédominance des accords d’entreprise qui ont dominé toute la relation employeur/employés tout au long du XXe siècle et restent encore très présents. Mais aujourd’hui, avec la multiplication des toutes petites entreprises, très légères et adaptables, d’écosystèmes économiques volatiles, incertains et ambiguës, on voit des formes de négociation de gré à gré reprendre de la vigueur et redonner une certaine place à l’individu. Les formes de gouvernance se trouvent ainsi plus diversifiées, ce qui accentue la complexité des relations sociales et professionnelles. Dans cette société plus complexe, le besoin d’accompagnement devient majeur.

 

Quels doivent être les points de vigilance dans ce contexte ?

Tout d’abord, il ne faut surtout pas répondre à cette complexité croissante par du simplisme : il est essentiel, par exemple, d’accepter une certaine dose de droit à l’erreur et à l’imperfection, ce que la culture française, focalisée sur l’excellence colbertiste, a du mal à accepter. Il s’agit, ensuite, de créer les conditions d’une confiance partagée dans les relations sociales, ce qui manque parfois aux interfaces entre certaines instances paritaires et les services de l’Etat en France. Face à la complexité, il est indispensable de savoir coopérer vraiment, ce qui exige de la confiance, des partages de représentation à tous les niveaux, au sein des entreprises, mais aussi entre les entreprises et l’Etat. Enfin, nous devons accepter de rentrer dans une vision plus systémique des enjeux, pour mieux appréhender les logiques d’interdépendance qui sont à l’œuvre entre les secteurs et les espaces. La crise sanitaire l’a bien souligné.  

 

Comment accompagner ces transformations ?

La pédagogie me parait être la principale clé pour expliquer les règles et les principes qui nous gouvernent, leur redonner du sens et permettre ainsi aux gens de se sentir inclus. Des gouvernances revisitées, ce sont des gouvernances qui prennent le temps de redonner du sens aux dispositifs qu’elles mettent en œuvre et de générer ce sentiment d’inclusion et de sécurité dans la régulation.

Ces principes valent aussi à l’échelle internationale, car on voit bien que tous les grands enjeux auxquels est confrontée notre planète nécessitent échanges, coopération et confiance, multilatéralisme mais aussi une certaine dose d’imperfection.   

Nos gouvernants, pour réussir les régulations de demain, locales ou globales, devront simultanément parvenir à conserver de l’ordre, pour garantir la pérennité de nos écosystèmes, et tenir compte des éléments des désordres qui surgissent, qui permettent l’innovation, la résolution des problématiques, que ce soit une pandémie ou des technologies qui génèrent des ruptures majeures ou qu’ils ne maîtrisent pas, comme la blockchain et les crypto-monnaies. Il leur faut garder à l’esprit que le désordre fait partie de la vie humaine.

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