Back to top
Développement durable
BIM & Transition numérique

La Fédération Cinov au Grand Défi Ecologique 2024

13 mai 2024
Le Grand Defi Ecoogique de l'Ademe

Angélica Calvet, Présidente de la Fédération Cinov Nouvelle Aquitaine, a représenté l’Alliance Green IT et la Fédération Cinov lors de l’événement le Grand Défi Ecologique organisé par l’ADEME au Havre les 3 et 5 avril 2024.

Des côtés Thibault Dugast, Collectif Translucide, Doralie BESNARD de la Métropole Rouen Normandie, et Louise Vialard, Chargée du Programme Alt Impact de l’ADEME, cet atelier, animé par le journaliste Olivier Zanetta, a dressé les grandes lignes pour s’engager dans la sobriété numérique.

En réponse à la première question d’Olivier Zanetta, Pourquoi est-il important de s’engager dans la sobriété numérique ? Angélica a exposé les grandes enjeux pour la réduction de l’empreinte carbone du numérique :

Premier enjeu : la réduction de notre empreinte carbone liée à l’utilisation de solutions numériques.

Ce sujet est extrêmement vaste et comprend plusieurs éléments :

  1. Nos terminaux et nos équipements  : nous sommes tous équipés d’un téléphone portable, d’un PC portable, d’écrans supplémentaires, de tablettes...  On sait aujourd’hui que l’empreinte numérique des terminaux est de l’ordre de 75 %, le reste étant l’utilisation, le grand enjeux et donc bien sur les matériaux et les processus de fabrication ;
  2. La data que nous utilisons pour travailler, pour communiquer, pour calculer, pour prédire, pour innover, cette data que nous stockons augmente de manière exponentielle (la croissance annuelle moyenne est de l’ordre de 40 % tous les 5 ans)
  3. Les réseaux et les infrastructures des Opérateurs et fournisseurs de services : Wifi téléphonie mobile 3G, 4G,5G et bientôt 6G, stations, antennes et répéteurs, plus des millions de kilomètres de câbles cuivre et fibres optiques, des data centers, etc… Sans parler des constellations de satellites…


Deuxième enjeu :  la réduction des émissions GES liées aux objets connectés qui ne cessent pas d’augmenter.

Nous avons des véhicules et des montres connectés, de l’électroménager connecté, les bâtiments sont de plus en plus intelligents, nous vivons dans des villes intelligentes et utilisons des drones pour une multitude d’activités, etc…

Tout ceci est bien confortable, mais cette croissance disproportionnée par rapport à notre lutte contre le réchauffement climatique, n’est pas soutenable ; elle nous amène vers des scénarios de plus en plus gourmands en termes consommation énergétique, donc en émissions de C02.

La question à se poser est alors, dans quel scénario souhaitons-nous nous engager (parmi les 4 scénarios alternatifs imaginés par l'ADEME/ARCEP à horizon 2050).

Un scénario frugal est encore faisable ? La concertation territoriale est-elle possible ? Pouvons-nous répondre avec des technologies vertes et un changement de comportements ? Ou bien, serons-nous capables de continuer notre train de vie numérique en plaçant notre confiance sur nos capacités à gérer et réparer les systèmes sociaux et écologiques avec plus de ressources matérielles et financières ?

Pour devenir sobre, il faut pouvoir nous mesurer correctement, changer de focus, nous interroger sur nos usages et travailler davantage sur le réemploi, l’écoconception et l’allongement de vie des équipements. Le problème est sociétal et il faut trouver des solutions ensemble avec une utilisation raisonnée du numérique.

A la question, est-ce une position difficile à tenir pour une fédération qui regroupe des acteurs du numérique ?

Angélica a apporté une réponse en cherchant l’équilibre entre les besoins de développement des entreprises et leur engagement envers l’environnement. Le débat actuel peut sembler anxiogène, avec diverses visions sociétales qui s'affrontent.

Il faut continuer à faire usage du numérique, car il est désormais omniprésent et incontournable pour l’ensemble de nos métiers. La question serait donc plutôt, comment utiliser le numérique judicieusement ?

Il est crucial de concevoir un numérique plus sobre tout en répondant aux besoins spécifiques de chaque filière, qu'il s'agisse du numérique lui-même, de l'industrie, du transport, du bâtiment… ou des collectivités territoriales. Inversement, il est également nécessaire que chaque secteur réfléchisse à l'utilisation qu'il fait du numérique.

« Nous devons cesser de voir le numérique simplement comme un outil, mais le considérer comme un levier stratégique » a-t-elle conclu.

 

Grand défi ecologique