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Habitat et cadre de vie

Mise en place d'une bulle de confiance à Port St-Louis du Rhône

08 avril 2024
Olivier Monge / MYOP - Des capteurs solaires sur le toit d’une résidence Logirem de Port-Saint-Louis.

Dans le cadre du programme de réhabilitation énergétique des bâtiments à Port Saint-Louis du Rhône, en région PACA, les acteurs du projet ont réussi à mettre en place une véritable bulle de confiance en travaillant en coordination et transparence les uns avec les autres. Farid Rezkallah, directeur technique du patrimoine chez Logirem (un des acteurs du dossier), nous parle de ce projet au micro de Jean-Luc Reinero, animateur du Think Tank, vice-président Emploi-Formation fédéral et fondateur de Rainbow Ergonomie :
 

  • "Comment ce projet en CREM (Conception-Réalisation-Exploitation-Maintenance) s’inscrit-il dans votre politique de gouvernance ? Quels résultats en retirez-vous ?

Ce programme de réhabilitation énergétique des bâtiments à Port-Saint-Louis-du-Rhône s'inscrit dans le cadre de notre PSP 2015-2025 où nous projetons d'avoir 84 % de notre patrimoine en étiquette ABC. Le projet CREM s’inscrit déjà par rapport au volume de l'opération. Il faut avoir une approche globale.

Le CREM nous a permis d'avoir une garantie sur les objectifs de performance, et surtout une garantie sur le coût global de l'opération. Pour s’assurer que le déroulement soit parfait, il fallait maîtriser l’organisation du groupement, le phasage et le planning. Cela a permis de garantir un minimum de performances.

Concernant l'exploitation, cela s’est déroulé sur quasiment une année avec une coordination à réaliser entre les différents logements, notamment lorsque nous avons travaillé sur les verticaux.

Ces trois résidences rassemblent au total 555 logements. Pour la ville de Port-Saint-Louis-du-Rhône, cela représente à peu près 20 % de la population de la ville.

  • Quels sont les freins et leviers que vous avez pu identifier et que vous pourrez installer durablement dans vos missions ?

Dans le cadre de ce projet, le fait que GCC réalisait les travaux en propre nous a donné une garantie. Le CREM étant l'association du concepteur, du bureau d'études et de l'exploitant, cela a permis qu’un équilibre se crée entre les différents acteurs sur l'ambition du projet : c’est-à-dire de ne pas concevoir des travaux que nous serions incapables d'exploiter ou de maintenir par la suite.

Le lien entre les différents acteurs s’est fait dès la conception du programme, en rapport avec l'ambition que nous avions pour ce projet. Nous avons également procédé à des concertations avec notre public pour répondre à leurs attentes et partager le projet, ce qui a permis de l'adapter à leurs demandes quand cela était possible.

Par exemple, nous étions conscients des problématiques acoustiques inhérentes à ce type de logement et avons essayé d'adapter de manière optimale l'association du concepteur et de l'exploitant. Habituellement, sur les autres opérations, c'est nous qui faisons ce lien sans forcément que les personnes se connaissent. Pour répondre au mieux, il est important que ce lien se fasse dès la conception.

  • Quelles actions, méthodes, conduite de projet vous ont permis d’atteindre vos objectifs ?

Sur ce projet, nous avons mis en place une bulle de confiance où l'important était l'écoute de chacun des acteurs pour les autres. La confiance s’est installée aussi grâce à une vision commune.
La durée de vie du projet (qui a commencé en 2019 et s’est terminé en 2022) a fait que des liens se sont tissés au fur et à mesure du temps, permettant ainsi une franchise et une confiance. Cela s’est également créé via des moments de convivialité : des petites choses simples, comme des petits-déjeuners, des rencontres avec les locataires. Il y avait une vie autour du projet.

Il ne faut pas oublier non plus le client final pour qui nous avons travaillé, et dont le but était qu'il soit satisfait de nos interventions. Car nous avons effectué les travaux en milieu occupé, ce qui est assez intrusif. Quand nous avons rencontré des problèmes, le groupement en était conscient et a pu les rectifier grâce à la communication et la confiance qui s’étaient installées."


Photo : Olivier Monge / MYOP - Des capteurs solaires sur le toit d’une résidence Logirem de Port-Saint-Louis.