Quelle attractivité des TPE et PME de la branche BETIC auprès des jeunes ?

Les TPE et PME occupent une place prépondérante dans le tissu économique et représentent près de la moitié de l’emploi salarié en France. Elles peinent toutefois à s’attirer les faveurs des jeunes diplômés et des jeunes actifs. Les classements publiés font apparaître les grands groupes comme les employeurs privilégiés par les jeunes issus des grandes écoles d’ingénieurs, de management et des universités.

Ces choix sont essentiellement motivés par la perception de la pérennité de ce type de structure, d'une organisation claire et formalisée, d'une grille de salaire connue, d'avantages sociaux supérieurs et d’une évolution garantie de poste et de salaire. Cependant si les grandes entreprises proposent un cadre perçu comme rassurant pour débuter une carrière, les jeunes perçoivent davantage de possibilités d'épanouissement au sein des PME. En outre, les enquêtes les plus récentes montrent que si les grands groupes ont toujours la préférence des jeunes diplômés, de nouvelles préoccupations apparaissent telles que l’éthique, la recherche de sens et le respect de l'environnement.

Les résultats de l’enquête « Futurs leaders » lancée par la Fédération Cinov en 2020 confirment d’ailleurs que les moins de 40 ans au sein des Bureaux d’Etudes Techniques sont davantage intéressés par un bon équilibre de vie et des missions porteuses de sens qu’une carrière purement lucrative. Dans ce contexte contrasté et complexe au vu de la multiplicité des facteurs influençant le choix d’un futur employeur auprès des jeunes diplômés, la compréhension des opportunités et leviers d’attractivité des TPE et PME auprès des jeunes constitue donc un enjeu.

Aussi, la Fédération Cinov et le groupe Malakoff Humanis se sont associés avec le réseau « Recherche & Expertise en Entrepreneuriat » (R2E, porté par le laboratoire CEREFIGE de l’Université de Lorraine) afin de conduire un projet de recherche destiné à appréhender quels facteurs d’attractivité et quelles combinaisons de ces facteurs pourraient être mobilisés par les TPE et PME pour attirer les jeunes diplômés. Dans ce cadre, les aspects relatifs au bien-être et à la santé, dans l’acception large de l’Organisation Mondiale de la Santé[1], constituent une piste d’investigation originale pour ce projet de recherche conduit par Michaël Bénédic (Université de Lorraine), Sonia Boussaguet (NEOMA Businesss School et Aurélie Van Hoye (Université de Lorraine). Il s’agira notamment :

• D’analyser les représentations des jeunes diplômés vis-à-vis des conditions d’attractivité des TPE/PME de la branche BETIC ;
• De confronter ces représentations aux collaborateurs et dirigeants de ces entreprises dans le cadre d’une démarche de reality check.

Les résultats de cette recherche feront l’objet de publications scientifiques et seront diffusés par les partenaires de ce projet, qui pourraient trouver là des ressources susceptibles d’aider à la transformation des marques employeur des entreprises de la branche.

[1] « Etat de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité »