L’HYDROGÈNE VERT, UN ATOUT MAJEUR POUR LA DÉCARBONATION ET L’INDÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE EUROPÉENNE
05 mai 2022Par Cinov Industries & Technologies
- Un contexte législatif et géostratégique favorable au développement de l’hydrogène
La nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre ne fait aujourd’hui plus débat. Ces dernières années, la multiplication de phénomènes météorologiques extrêmes a contribué à une prise de conscience planétaire.
L’adoption du Pacte vert pour l’Europe a confirmé l’ambition du continent de mettre fin aux émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici 2050. En 2016, la directive européenne relative aux engins mobiles non-routiers (EMNR) a renforcé les contraintes en la matière, de même que la loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) en 2015 et la loi d’orientation des mobilités (LOM) en 2019 qui ont entériné la création de zones à faibles émissions (ZFE), avec pour objectifs de réduire considérablement les émissions de carbone d’ici 2030 (-37,5%) et
de mettre fin à la vente de véhicules neufs à énergies fossiles d’ici 2040. À ces contraintes législatives s’ajoute un environnement géostratégique marqué par une instabilité croissante, comme en témoigne le conflit russo-ukrainien. Ce contexte singulier doit nécessairement pousser les pays européens à diversifier leurs sources d’approvisionnement énergétique pour ne plus dépendre d’Etats tiers et ainsi renforcer leur autonomie stratégique.
- L’hydrogène : une alternative décarbonée et un vecteur énergétique d’avenir
Pour répondre à ces enjeux majeurs, l’hydrogène vert dispose d’atouts non-négligeables. Pour rappel, on entend par « hydrogène
vert » l’hydrogène produit à partir d’énergies bas-carbone – nucléaire, biomasse, éoliennes et panneaux photovoltaïques – et émettant moins de 3 kilogrammes de CO2 par kilogramme d’hydrogène produit.
Le développement de l’hydrogène vert fait partie intégrante de la stratégie nationale pour l’hydrogène décarboné, lancée en France en 2020. Cette stratégie, dotée d’une enveloppe de 7 milliards d’euros, se fixe pour priorités de décarboner l’industrie en faisant émerger une filière française de l’électrolyse et de développer une mobilité lourde à l’hydrogène décarboné.
En effet, l’hydrogène vert aurait pour avantages majeurs de contribuer à lutter contre le changement climatique et la pollution de l’air, de réduire notre dépendance aux énergies fossiles et, surtout, de stocker massivement des énergies renouvelables.
Car contrairement à l’éolien ou au photovoltaïque, l’hydrogène est un vecteur d’énergie « de stock » et non « de flux », en ce qu’il continue de produire et de stocker de l’énergie y compris en l’absence de conditions météorologiques favorables. Le développement d’un tel vecteur énergétique permettrait donc d’offrir une plus grande flexibilité lors des pics de consommation.
Enfin, l’intégration de l’hydrogène vert au mix énergétique permettrait d’accélérer le développement de la mobilité électrique.
« Pour toutes ces raisons, il est urgent d’investir massivement dans l’hydrogène décarboné et d’accompagner les secteurs économiques stratégiques dans la prise en compte de ces nouveaux enjeux » souligne Olivier Ticos, membre du syndicat Cinov Industries & Technologies. « Pour cela, il nous faut désormais nous mobiliser pour une meilleure considération de l’hydrogène vert, au sein des bureaux d’études et de l’ensemble de la société. Saisissons cette chance de renforcer notre indépendance énergétique tout en réduisant nos émissions de CO2 ! »
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