Rencontre avec Jacques Perotto, président de CINOV SYPAA
01 décembre 2020Vous avez été élu président de CINOV SYPAA en septembre dernier. En quoi cet engagement fait-il sens par rapport à votre activité ?
Depuis que j’ai commencé à travailler, dans les années 1980, j’ai toujours été sensible à l’action collective, j’ai toujours voulu concilier mon activité professionnelle et échanger, partager et faire valoir une approche plus collective des problématiques. C’est ce qui explique que j’ai adhéré à CINOV dès 1986 et que j’ai postulé à la présidence de CINOV SYPAA, avec pour double ambition de travailler à la reconnaissance de la profession d’AMO programmiste et d’inscrire durablement cette profession dans son écosystème.
Quels ont été les premiers dossiers que vous avez dû gérer ?
La crise sanitaire et les élections municipales ont fait de cette année 2020 une année tout à fait inédite pour nous, avec une activité qui s’est arrêtée, des consultations qui se sont éteintes et des adhérents de CINOV SYPAA qui se sont ainsi retrouvés dans un creux d’activité terrible. Face à des acteurs de la programmation en grande difficulté, nous avons d’abord veillé à être présents, pour qu’ils ne se sentent pas seuls : avec la Fédération, nous les avons informés et aidés à parer au plus pressé. Cette solidarité a été réelle. Maintenant que les consultations ont repris, il nous appartient de faire valoir nos métiers et de faire passer un message aux collectivités locales et à l’État pour qu’ils maintiennent leurs projets, pour entretenir la relance.
Quels sont les projets actuels du syndicat ?
Le syndicat s’est posé comme partie prenante des actions initiées par l’État, qu’il s’agisse de son programme d’action de revitalisation des friches urbaines ou des projets de l’Agence nationale de la cohésion du territoire.
Nous voulons aussi assurer une mission de veille pour rappeler aux maîtres d’ouvrage leurs responsabilités et le cadre légal du code des marchés publics qu’ils doivent respecter en toute transparence.
Nous avons aussi l’intention de poursuivre notre investissement sur les questions de qualité environnementale, en intervenant aux différentes échelles de référentiels que sont le bâtiment, l’aménagement urbain et le territoire.
Nous souhaitons également mener un travail de recensement des missions en AMO, qui est une notion fourre-tout qu’il convient de préciser, pour valoriser la diversité des acteurs et de leurs méthodologies.
La question de la qualification professionnelle de nos métiers nous apparaît par ailleurs fondamentale : nous sommes déterminés à promouvoir la reconnaissance par un organisme tiers impartial des qualifications professionnelles de nos adhérents.
Enfin – et parce que cela fait la force de CINOV – le SYPAA va davantage participer à la vie régionale de la Fédération : multiplier les actions en région, au plus près de nos adhérents, sera le meilleur moyen de lutter contre leur isolement et d’atteindre collectivement tous les objectifs que nous nous sommes fixés.