Trois mois après la signature du pacte d'engagement concernant la croissance verte, les mobilités et l'économie circulaire au niveau national, le Département de la Haute-Saône a ratifié une déclinaison territoriale. En filigrane de cette ambition, s'inscrit notamment la mutation des infrastructures de transport.
Dans les secteurs ruraux plus qu'ailleurs, les infrastructures de mobilité - 3 450 km de routes en Haute-Saône jouent un rôle prépondérant dans la liaison entre territoires, l'accès aux soins, les déplacements professionnels et scolaires. « Elles l'ont particulièrement montré pendant la crise du Covid-19, dans la continuité des services à la population, et le maintien des échanges et de l'activité économique, notamment dans l'organisation des chaînes logistiques. Maintenir un bon niveau de service pour les transports et déplacements est donc un enjeu crucial. Les routes sont le premier support du lien social » glisse Yves Krattinger, président du Conseil départemental de la Haute-Saône. Dans le cadre d'une démarche écoresponsable multipartite, la collectivité a signé un pacte d'engagement à l'horizon 2030, lequel « doit permettre de porter une vision commune de l'avenir des infrastructures de mobilité et d'apporter des réponses, concrètes et soutenables pour les gestionnaires, aux enjeux posés par les transitions que connaît notre société ».
Pour mettre en œuvre ce défi « vert », plusieurs acteurs sont impliqués à l'image notamment de la Fédération régionale des travaux publics Bourgogne - Franche-Comté (FRTP BFC), Routes de France BFC, le Syndicat professionnel des terrassiers de France BFC, CINOV Ingénierie BFC et la Fédération Syntec-Ingénierie BFC.
L'aspect environnemental prépondérant
Au cœur de ce pacte d'engagement, se dessinent plusieurs objectifs : développer les infrastructures bas carbone, les intégrer à leur environnement, les adapter au changement climatique et aux diverses formes de mobilité, les développer comme support d'une énergie propre, les digitaliser, améliorer les conditions d'acceptabilité par les citoyens et les rendre plus sûres, en faire de véritables espaces numériques générateurs de données. « Il s'agit de nous adapter aux mutations et aux transformations de notre époque », justifie Xavier Lejay, directeur général adjoint des services techniques et des transports au Département.
« Un département précurseur »
En Haute-Saône, où 71 % de la population vit dans un bassin rural et où la part des emplois industriels s'élève à 21 %, « la route a et continue-ra à avoir, dans la prochaine décennie, une importance primordiale en matière de transport des personnes et des biens, car les autres modes de déplacement, sans être totalement absents, ne desservent pas de façon satisfaisante les pôles urbains et économiques », argue Yves Krattinger. Président de la FRTP BFC, Vincent Martin indique que « la Haute-Saône est une véritable terre d'expérimentation et cela se traduit dans de nombreux sujets. C'est un département précurseur ».
Des propos corroborés par Jean-Baptiste De Premare, délégué général Routes de France : « Nous sommes portés par une vision des mobilités au service des territoires et dans ce cadre, la Haute-Saône se montre à la fois concrète et ambitieuse »...