La pandémie risque de faire de nouveaux et terribles ravages dans les semaines à venir. La situation exceptionnelle et gravissime dans laquelle nous entrons doit nous amener néanmoins à faire preuve d'humilité. Nous connaissons encore très mal ce virus en mutation rapide. Personne ne peut dire qu'il a toutes les compétences et toutes les données en main pour affirmer que les décideurs font des mauvais choix pour combattre le virus ou du moins le contenir. Ceux qui ont à gérer cette crise font ce qu'ils peuvent. Qui peut affirmer sérieusement qu'il ferait mieux à leur place?
De la pénurie de masques au démarrage poussif de la vaccination, j'ai souvent déploré les ratés de la gestion de la pandémie. Je me suis étonné de certaines décisions qui pouvaient paraître illogiques, arbitraires ou improvisées. J'ai mis en cause la lourdeur et le manque de réactivité de l'administration. Mais aujourd'hui, je me refuse à relayer les injures, les procès d'intention et les divagations complotistes qui circulent dans les réseaux sociaux. Je condamne les irresponsables qui organisent des fêtes illégales. Je trouve inadmissible que des sectes organisent au nom de Dieu des cérémonies religieuses sans aucune précaution sanitaire. Enfin si je peux comprendre la détresse des restaurateurs et la nécessité de les aider, je ne peux pas cautionner ceux d'entre eux qui ouvrent des salles au risque de créer de nouveaux foyers de contamination.
Pour l'heure, la désobéissance civile, les polémiques et les manifestations, pour un oui ou pour un non, ne servent qu'à compliquer ou à aggraver les choses.
J'ai toujours été du côté de ceux qui défendent la justice sociale, la liberté, le droit de marcher à contre courant plutôt qu'à contrecœur. Je fais parti de ces français rebelles par atavisme. Mais aujourd'hui on parle de vie et de mort. Il nous faut respecter les consignes. Il nous faut rester solidaires et disciplinés en attendant l'arrivée des armes pour nous battre : vaccins et traitements.
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