Forts du plan de relance d’1.25 milliards d’euros pour la reconquête de la biodiversité et la lutte contre l’artificialisation des sols, les accompagnements stratégiques et diagnostics « biodiversité » représentent aujourd’hui 300 millions du chiffre d’affaires réalisés par les entreprises de la branche BETIC. Aussi, une forte création d’emplois est attendue d’ici 2025, d’après une étude de l’OPIIEC. Face à cette dynamique, l’étude recommande d’adapter les parcours de formation pour favoriser l’acquisition de compétences en biodiversité, au sein de la branche.
Un marché en croissance avec plus de recours aux expertises biodiversité dans les projets
La montée en puissance des exigences réglementaires en faveur de la préservation de l’environnement, ainsi que le financement public des aires protégées, ont fortement bénéficié au marché des études biodiversité. Dorénavant, les décideurs font appel aux entreprises de la branche BETIC, afin de prendre en compte les éventuels coûts économiques de l’impact, de leur projet, sur la biodiversité. Ce contexte impactera les recrutements dans la branche, avec un demi équivalent temps plein supplémentaire par entreprise d’ici 2025.
Pour répondre à cette demande, les métiers de la biodiversité recrutent parmi les jeunes diplômés, dont les compétences doivent être régulièrement mises à jour par de la formation continue. Les opportunités du marché, liées aux objectifs de reconquête de la biodiversité, encouragent également les professionnels déjà en exercice, à compléter leurs compétences.
Au-delà de cette croissance pour le secteur, l’étude attire néanmoins l’attention sur les conditions dans lesquelles peuvent se réaliser les prestations, et alerte sur une « ubérisation » progressive de la filière qui tire la qualité et les prix des prestations vers la baisse.
Promouvoir la mise en place d’un indicateur « biodiversité » complet et efficace
Incitées à qualifier et quantifier leur empreinte biodiversité, les entreprises s’adressent plus que jamais à la branche BETIC pour bénéficier d’un accompagnement stratégique sur les enjeux de la biodiversité. Pour les éclairer, les décideurs souhaitent se doter d’outils, afin d’estimer objectivement les risques financiers liés à l’érosion de la biodiversité.
Cependant, ce besoin d’estimation souffre aujourd’hui de l’absence de standard. Peu de méthodes et d’outils prennent en compte la diversité des impacts possibles et des pressions exercées sur la biodiversité, qui pourraient être occasionnés par la réalisation d’un projet. L’étude propose ainsi de développer des indicateurs plus complets, intégrant les estimations des coûts de l’action, mais aussi ceux de l’inaction.
Dans les années à venir, la capacité des indicateurs à traduire pour le décideur, les impacts sur la biodiversité en risques/gains financiers, devrait devenir un très fort levier de développement pour la branche BETIC.