Les 150 Français tirés au sort dans le cadre de la Convention citoyenne pour le climat ont rendu hier à la ministre de la transition écologique et solidaire leurs 150 propositions pour réduire les émissions de CO2. Issues d’un travail de concertation qui aura duré plus de neuf mois, ces propositions visent à répondre à un impératif : réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 sans porter atteinte à la justice sociale. Si certaines organisations patronales n’ont pas attendu 24 heures pour faire part de leurs nombreuses réserves, notamment quant à l’aspect « punitif » de certaines propositions, pour la Fédération CINOV, fédération patronale représentative des métiers de la prestation de services intellectuels, du conseil, de l'ingénierie et du numérique, le temps des mesures « incitatives » est révolu. Il est désormais temps de bousculer en profondeur nos modèles économiques pour répondre efficacement aux impératifs écologiques, en accompagnant efficacement l’ensemble de la société dans sa transition écologique.
« La crise que nous traversons doit être un accélérateur de transition énergétique, écologique et numérique » estime Frédéric Lafage, Président de la Fédération CINOV. « Nous regardons avec attention et bienveillance les résultats de cet exercice de démocratie participative et sommes convaincus que les propositions formulées vont dans le bon sens. Elles doivent désormais être travaillées en concertation avec l’ensemble des acteurs économiques pour être transformées en mesure concrètes et opérationnelles, au service de la protection de l’environnement et d’une plus grande justice sociale. »
Pour la Fédération CINOV, la clé de la réussite de ce travail de concertation résidera dans la capacité des pouvoirs publics à donner aux organisations les moyens d’être suffisamment accompagnées pour engager leur processus de transition.
« L’innovation et le numérique doivent être au cœur des démarches de transformation écologique et énergétique. Les ingénieurs et professionnels du numérique doivent être mobilisés pour mener les études préalables à toute démarche de transition et évaluer les impacts des mesures proposées » ajoute Frédéric Lafage. « Il faut sortir du modèle productiviste et se donner les moyens d’innover suffisamment pour repenser notre modèle économique, en créant des emplois qui favoriseront les processus de transition. L’ingénierie a toute sa place pour permettre d’enclencher ce mouvement. »