CINOV Numérique a pris connaissance du plan de relance gouvernemental, lancé le 3 septembre, et du discours du Président Emmanuel Macron aux acteurs du numérique le 14 septembre 2020. Il salue le volontarisme politique affiché et l’effort de 7 milliards d'euros sur 2 ans prévu pour le numérique. CINOV Numérique regrette que, dans les grands axes de cette politique et les montants alloués, les sujets de la transformation numérique des TPE et des PME, ainsi que de la formation, ne soient pas aussi bien dotés.
CINOV Numérique se réjouit que le Président de la République et le Gouvernement aient mis en avant le numérique comme facteur structurant de la relance de notre économie, ce qui devrait permettre certainement une impulsion nouvelle à notre secteur après les mois de confinement et une reprise encore bien aléatoire. La crise actuelle doit être un accélérateur de transitions énergétique, écologique et numérique. Nous retenons notamment les efforts, bienvenus, en matière de transformation numérique de l’Etat (1,7 Mdrs €) et d’inclusion.
Cependant, la promesse de cette relance bute sur la faible place donnée à la transformation numérique des TPE et PME, principal vecteur d’emploi en France, notamment dans les territoires. La crise actuelle l’a mis en exergue : si aujourd’hui la grande majorité des grandes entreprises françaises, des ETI et des grosses PME ont réalisé ou amorcé une bonne partie de leur transition au numérique, il n’en est pas de même pour les petites PME, les TPE, les artisans et indépendants qui accusent un retard inquiétant. Il y a urgence à mettre en œuvre massivement la transformation numérique dans tous les territoires français si on veut permettre à tous nos acteurs économiques d’absorber les chocs économiques. Les 385 M€ prévus pour cette transformation numérique de nos 3 millions de TPE, PME et ETI semblent insuffisants.
Dans une même logique, le montant (300 M€) dédié à la formation aux métiers du numérique est relativement faible quand on mesure les besoins de notre secteur (le recrutement est la première difficultés de nos entreprises) et les évolutions des métiers traditionnels de l’IT, des services et de l’industrie dans les années qui viennent. Il faut sonner la mobilisation générale afin que l’enseignement supérieur français, public et privé, ainsi que les Centre de Formation d’apprentis et les écoles, soient en capacité d’attirer et former au mieux les futurs salariés et entrepreneurs du numérique.
« Cette situation nous oblige, en tant que représentant des offreurs de solutions et institution représentative des TPE/PME du secteur numérique de France, à redoubler de propositions, à continuer nos travaux et à poursuivre notre communication auprès des pouvoirs publics pour une meilleure reconnaissance de ces priorités dans la définition des politiques publiques de notre pays » déclare Alain Assouline, Président de CINOV Numérique.