Dans un contexte d’essor rapide des intelligences artificielles génératives (IAG), les partenaires sociaux ont souhaité mener une étude permettant de mesurer les impacts de l’intelligence artificielle générative sur la manière de travailler et le rapport au travail dans les entreprises. Menée entre mars et novembre 2024 par les cabinets Matrice et Plein Sens, auprès des entreprises du numérique, de l’ingénierie, du conseil et de l’événementiel, l’étude fait émerger les constats suivants :
Les Intelligences Artificielles Génératives (IAG) restent encore peu intégrées dans l’organisation des entreprises et leur utilisation repose souvent sur les initiatives individuelles de salariés, pour l’exécution de tâches spécifiques comme la rédaction ou la synthèse. Cette pratique limitée, sans encadrement institutionnel, freine leur impact collectif.
Face aux IAG, les entreprises adoptent des approches variées : les réfractaires, petites structures, n’investissent pas faute de moyens ; les attentistes, souvent des PME, explorent prudemment ; et les pionniers, grandes entreprises, investissent massivement avec des équipes dédiées.
Le déficit de formation constitue un frein majeur au déploiement des IAG, les salariés se formant eux-mêmes à des compétences essentielles comme le "prompting". Si, à ce jour, l’impact organisationnel des IAG reste marginal, les dirigeants et les salariés identifient dès à présent des risques sur les dynamiques collaboratives et l’équilibre entre technologie et travail humain
Pour maximiser le potentiel des IAG, les entreprises doivent organiser une gouvernance claire, renforcer la formation et adapter leurs stratégies à leur profil. Une telle approche, rigoureuse et anticipative, permettrait d’exploiter ces outils comme leviers d’innovation tout en préservant la dimension humaine du travail.
Ces résultats seront à réactualiser avec l’évolution des capacités des outils généralistes dans le futur, notamment en fonction de l’aboutissement ou non des outils internes spécialisés IAG.
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